LA RECUPERATION
La course est terminée… la nutrition ne représente alors bien souvent qu’une priorité bien relative !
Mais elle a toute son importance. En effet, l’objectif est de profiter de la fenêtre métabolique ( de 4 à 6h) propice à la restauration des paramètres altérés par l’effort : épuisement des réserves de glycogène, inflammation, lésion du tissu musculaire, acidification tissulaire, intestin fragilisé, déshydratation…
En pratique :
· Boire une boisson de récupération le plus tôt possible après l’arrivée. Elle doit vous apporter des minéraux en grande quantité, sous une forme désacidifiante pour faciliter votre réhydratation, lutter contre les crampes, la fatigue musculaire et drainer les acides produits pendant votre effort . Elle doit également contenir de fortes quantités d’acides aminés fonctionnels ( leucine notamment).
· Associer quelques fruits secs et oléagineux ( noix, amandes, noisettes), en petites quantités dans l’attente du repas. Si votre tolérance digestive est bonne : 1 banane bien mûre, 1 à 2 biscuits diététiques, 1 pâte de fruits, 1 pâte d’amandes...La consommation régulière de glucides est importante pour favoriser la reconstitution des stocks de glycogène et la pénétration des acides aminés dans les tissus musculaires au cours de cette période « clé ».
· Manger au repas suivant : des aliments glucidiques et alcalinisants comme les pommes de terre, les légumes et fruits bien murs, voire pelés et cuits en cas de sensibilité intestinale importante . Eviter la consommation excessive de viande animale à l’origine d’une production accrue de déchets acidifiants. Préférer plutôt les préparations à base d’œufs ou les protéines végétales associés avec des acides gras essentiels (huiles de colza ou de noix première pression à froid) et des fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes).
La célèbre bière, diurétique, est théoriquement à éviter immédiatement après la course : sa consommation devrait donc attendre quelques heures. Toutefois, il est évident que terminer une épreuve sportive représente une réelle satisfaction pouvant minimiser l’intérêt de la nutrition après l’effort aux yeux de certains coureurs : entre repas de récupération idéal et épicurisme, la raison se situe certainement entre les deux. N’oublions pas que l’alimentation mérite de rester un plaisir.
Bonne course à tous !
Frédérique LAURENT